Votre bâtiment utilitaire peut-il prétendre au label BREEAM ?

Vous avez tout mis en œuvre pour réduire l’empreinte environnementale de votre bâtiment en procédant à une rénovation bien étudiée ? Il peut être utile de demander un label pour votre rénovation. BREEAM est la certification la plus en vogue en ce moment. 

De quoi s’agit-il ?

BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) est une certification internationale développée par le célèbre organisme britannique BRE. Concrètement, elle signifie que la durabilité du bâtiment a été évaluée de manière objective sur la base de divers critères répartis en 9 catégories (écologie, gestion, confort, énergie, pollution, etc.).

Chaque critère est confronté à la réglementation locale et aux performances standard du marché. Votre bâtiment obtient ensuite un score de classification variant de « pass » (satisfaisant) à « outstanding » (excellent). La certification a lieu lors de la phase de conception et pendant l’exécution. L’avantage ? Vous pouvez toujours ajuster certains éléments pour parvenir à une meilleure classification. 

Combiner la réglementation locale au schéma d’évaluation BREEAM permet une comparaison objective avec des projets étrangers. Dans le cadre de la portée internationale de BREEAM, des schémas d’évaluation spécifiques ont été développés pour la distribution, les bureaux et l’industrie. Le label a donc sans conteste son utilité. Il vous permet non seulement, en tant que maître d’ouvrage, de prouver le caractère durable de la rénovation, mais il incite aussi toutes les parties à envisager certaines possibilités (aussi bien le maître d’ouvrage, les développeurs et les ingénieurs que les autres parties impliquées). À ce niveau, il est comparable au label ISO : il n’est pas tant destiné à prouver la supériorité d’une entreprise par rapport à une autre qu’à obliger les chefs d’entreprise à tout poser par écrit dans les moindres détails et à réfléchir à deux fois à chaque aspect. 

Et le coût ?

Vous envisagez de rénover et vous souhaitez obtenir le label BREEAM ? Il est dès lors crucial de collaborer avec des partenaires fiables, tant pour la conception que pour l’étude et l’exécution du projet. En sa qualité d’entrepreneur, Mathieu Gijbels est à votre disposition. Vous trouverez ci-dessous l’inventaire de tous les coûts. L’idéal pour savoir précisément à quoi vous attendre.

Délai d’amortissement

Le label BREEAM est un énorme avantage en soi. Son seul inconvénient ? Son prix. Pour certaines options, la barre de la durabilité est placée encore plus haut dans le cadre du label BREEAM. Il ne s’agit pas forcément d’un problème, car ce surcoût est généralement amorti. Mais ce n’est pas toujours le cas. BREEAM se concentre sur la durabilité au sens large du terme et accorde, par exemple, aussi des points pour l’implantation du bâtiment, l’accessibilité en transports en commun, les installations pour vélos, etc. Autant de facteurs sur lesquels vous n’avez la plupart du temps pas (beaucoup) d’emprise et qui peuvent faire baisser votre score. Pour avoir droit au label, vous devez donc marquer davantage de points sur d’autres plans. Cette obligation peut conduire à des interventions moins judicieuses qui ne seront pas amorties ou le seront à peine.

La recyclabilité gagne du terrain

La provenance et la recyclabilité des matériaux jouent aussi un rôle crucial dans la durabilité. Les matériaux qui se démarquent sur ce plan sont souvent plus onéreux, mais un investissement dans ces matériaux se justifie tout à fait d’un point de vue social. Notez toutefois que ce surcoût ne se traduira pas par une facture énergétique moins lourde (il faut, pour ce faire, investir dans l’isolation ou dans des alternatives écoénergétiques). Il est néanmoins très probable qu’une taxe sur les émissions de CO2, y compris celles générées lors de la production et du transport des matériaux (de construction), entre prochainement en vigueur. Lorsque cette taxe sera instaurée, investir dans des matériaux recyclables constituera une option intéressante, même en termes de délai d’amortissement.

Frais administratifs

Tenez également compte des coûts liés au travail de recherche dans le cadre du label. En votre qualité de maître d’ouvrage, vous devez collaborer avec un bureau d’études agréé pour le label BREEAM. Ce travail de recherche vous sera bien évidemment facturé. Si les analyses sont utiles et réfléchies, elles ne se soldent pas nécessairement par une diminution de la consommation. Il en va de même pour toute l’administration inhérente au label BREEAM. Vous devez, par exemple, consigner le nombre de kilomètres parcourus par chaque camion, sa consommation, etc. Il s’agit donc de ne pas sous-estimer les frais administratifs et d’avoir conscience qu’il n’y aura pas de délai d’amortissement.