D’après une enquête menée par la NAV (organisation flamande des architectes) auprès de 221 architectes, 93 % d’entre eux connaissent le BIM. La moitié des architectes interrogés l’utilisent même déjà. Le secteur a donc déjà fait quelques pas dans la bonne direction. Nous avons toutefois encore du chemin à parcourir : dans la situation idéale, toutes les parties (maître d’ouvrage, architecte, entrepreneur, fournisseur…) seront 100 % BIM.

Faire ses premiers pas avec le BIM est généralement un processus long et complexe. Il s’agit de passer progressivement à une nouvelle manière de travailler. Les éléments que vous ajoutez à un modèle BIM en tant que sous-traitant devront répondre aux normes et aux critères convenus avec les autres parties.

Le passage à la mentalité BIM nécessite une évolution de tous les membres de l’organisation. Et cette évolution requerra des efforts, des formations et de la persévérance. L’infrastructure de l’organisation devra elle aussi être adaptée au BIM. Des efforts devront être consentis au niveau du matériel (ordinateurs puissants) et des logiciels (licences pour des programmes BIM tels que Stabicad for AutoCAD, Stabicad for Revit, Navisworks, …).

Nous sommes néanmoins convaincus que le passage au BIM raccourcira vos processus et augmentera vos marges. Un avantage à tous les niveaux !

Du Little BIM au Big BIM

Dans la mesure où faire ses premiers pas avec le BIM est un processus long et complexe, le passage s’effectue souvent en plusieurs phases. Dans un premier temps, on parle de Little BIM : vous sautez le pas au sein de votre entreprise. Vous convenez des accords nécessaires et fixez les mesures qui s’imposent pour appliquer la méthode BIM dans votre organisation. Lorsque tous les membres de l’entreprise ont totalement adopté cette nouvelle méthode de travail, place à la recherche de partenaires BIM en dehors de l’organisation.

Vous devez donc aussi chercher des bureaux d’études, des architectes et des fournisseurs qui appliquent la méthode BIM, car la collaboration ne sera vraiment efficace que s’ils travaillent dans des modèles en 3D compatibles et s’ils fournissent des données et des informations selon les normes qui correspondent à votre modèle. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’on peut parler d’intégration complète du BIM. La collaboration et la communication dans le cadre d’un projet s’effectuent alors au sein d’un cadre BIM commun.